Afficher Masquer le sommaire
Dans le football mondial, la plupart des fans sont fidèles aux grands clubs. Trouver un fan des Wigan Athletic ou des Queens Park Rangers en dehors de l’Angleterre, ou un fan de l’Espanyol en dehors de l’Espagne n’est pas chose facile.
Tout le monde aime les gagnants. Et de temps en temps, un outsider met au défi les chances et les attentes de faire une campagne incroyable ou même de remporter un titre majeur.
Nous avons répertorié certains des outsiders du football mondial qui ont marqué l’histoire.
Cameroun 1990
Le match d’ouverture de la Coupe du monde en 1990 était censé être une vitrine et un échauffement facile pour l’Argentine, championne en titre. Mais les stars du jeu et du tournoi étaient les adversaires de l’Argentine, le Cameroun. Pour sa deuxième participation à la Coupe du monde, l’équipe comptait sur une erreur du gardien argentin Nery Pumpido, qui a donné le résultat final du match.
Non content d’une seule victoire, le Cameroun remporte son groupe, battant la Roumanie avant de s’incliner face à l’Union soviétique.
En huitième de finale, les Lions indomptables ont battu la Colombie 2-1 dans le temps additionnel et joueront le prochain tour contre l’Angleterre. Le Cameroun a mené 2-1 jusqu’à la 20e minute grâce à un but d’Eugene Ekeke, mais l’Angleterre a converti deux penalties. Le premier a égalisé à la 38e minute. Le second a donné l’avantage à l’Angleterre dans le temps additionnel et une victoire 3-2.
Sénégal 2002
Douze ans après la victoire du Cameroun sur l’Argentine, championne en titre, lors du match d’ouverture de la Coupe du monde 1990, le Sénégal a suivi le même chemin vers la gloire. Cette fois, c’est la France qui a été vaincue. Le Sénégal faisait sa première apparition à la Coupe du monde et Papa Malick Diop a marqué à la 30e minute, et l’équipe s’est imposée 1-0.
Le Sénégal ferait match nul avec le Danemark et l’Uruguay pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Henri Camera a été la vedette qui a maintenu le rêve en vie, marquant les deux buts de la victoire sur la Suède.
La course s’achèvera en quart de finale, le Sénégal ne parvenant pas à battre la Turquie, autre équipe surprenante dans une Coupe du monde qui en compte beaucoup.
Bulgarie 1994
Avant 1994, la Bulgarie n’avait jamais gagné un seul match lors de ses participations à la Coupe du monde. Cela a changé lorsque l’équipe a battu la Grèce et l’Argentine en phase de groupes pour se qualifier pour les huitièmes de finale.
Et l’équipe bulgare ne faisait que commencer. Emmenés par le meilleur buteur du tournoi, Hristo Stoichkov, ils ont battu le Mexique aux tirs au but et ont éliminé les champions du monde allemands pour se qualifier pour les demi-finales. La Bulgarie n’a pas réussi à contenir Roberto Baggio et l’Italie en demi-finale, s’inclinant 2-1.
Grèce 2004
L’année 2004 devrait être l’année du Portugal.
Le pays a accueilli l’Euro, et la « génération dorée », avec Luis Figo, Deco, Pauleta, Rui Costa et un jeune Cristiano Ronaldo, a compté sur la gloire. Mais quelqu’un a oublié de combiner cela avec les Grecs.
La Grèce a battu le Portugal deux fois dans le tournoi. La première victoire a été un 2-1 dans la phase initiale. Le Portugal aurait cependant remporté le groupe, car la Grèce aurait fait match nul avec l’Espagne et perdu contre la Russie, mais les quatre points ont suffi pour emmener la Grèce en quarts de finale.
Lors des matchs de qualification, la Grèce battrait la France et la République tchèque 1-0, donnant ainsi au Portugal la chance de remporter le match, n’est-ce pas ?
Non. La Grèce a de nouveau tenu tête à ses adversaires les plus talentueux et a remporté le titre grâce à un but d’Angelo Christeas à la 12e minute.
Danemark 1992
L’histoire semble étrange, mais c’est exactement ce qui s’est passé.
Le Danemark ne s’est qualifié pour l’Euro 1992 qu’après que la Yougoslavie ait été interdite de tournoi par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. En conséquence, la place de l’ancien pays a été donnée aux deuxièmes de son groupe de qualification. Les Danois ont découvert qu’ils allaient participer à l’EURO 11 jours avant le début du tournoi.
L’équipe termine deuxième de son groupe et remporte la demi-finale contre les Pays-Bas. Dans le cadre de cette décision, le Danemark entraverait l’équipe nouvellement unifiée et gagnante de la Coupe du monde de 1990, l’Allemagne, qui s’est imposée 2-0, garantissant ainsi la première grande compétition internationale de l’histoire du pays.
Once Caldas 2004
Nous avons déjà parlé de 2004. Cette année a vraiment été une année étrange et nous avons encore une histoire à prouver. Les équipes colombiennes n’ont pas eu beaucoup de chance lors de la Copa Libertadores. Seul l’Atlético Nacional, en 1989, avec une équipe financée par Pablo Escobar, avait remporté la compétition.
Mais lorsque Once Caldas a atteint la finale de la Coupe en 2004, après avoir battu São Paulo et Santos, l’écriture a changé. Ils affronteront Boca Juniors, l’un des géants du football sud-américain, qui a déjà remporté la compétition à quatre reprises.
Les deux manches de la finale à deux manches se sont terminées par un match nul. Le premier sans score, le second 1-1. Après 180 minutes, le championnat serait déterminé aux tirs au but. Étonnamment, c’est Boca Juniors qui avait l’air d’un outsider. L’équipe argentine perdra les quatre penalties pour offrir à Once Caldas la victoire la plus célèbre de l’histoire du club.
Corée du Nord 1966
La Coupe du monde de 1966 est marquée par le premier et, jusqu’à présent, le seul championnat du monde de l’Angleterre. C’est au cours de ce même tournoi que l’un des résultats les plus choquants de l’histoire internationale du football a été enregistré, lorsque la Corée du Nord a affronté l’Italie.
Placée dans le groupe 4, la Corée était le maillon faible d’une clé qui avait encore le Chili et l’URSS. Tout semblait être en ordre lorsque l’Union soviétique a battu les Coréens 3-0. Le match contre le Chili s’est toutefois soldé par un match nul, ce qui a permis à l’équipe coréenne de prendre un point. L’Italie a battu le Chili 2-0 lors de son premier match et a été battue 1-0 par l’URSS. Le résultat signifiait que si les Nord-Coréens pouvaient obtenir une victoire contre les Italiens, ils se qualifieraient pour les quarts de finale.
Le 19 juillet, à 19h30, les équipes ont entamé un match dont tout le monde se souviendra. Dès le début, l’Italie a perdu une de ses stars, Giacomo Bulgarelli de Bologne, sur une blessure au genou. A une époque où les remplacements n’étaient pas autorisés, cela signifiait que les Azzurri seraient obligés de jouer avec 10 hommes.
Juste avant la pause, la surprise est devenue réalité. Pak Doo-ik a lancé un ballon à ras de terre à Enrico Albertosi. Le score a été maintenu et les Coréens ont progressé dans la Coupe.
Les Asiatiques ont failli faire encore mieux. À 25 minutes de la fin du quart de finale contre le Portugal, ils s’imposent 3-0 et semblent prêts à poursuivre leur remarquable campagne. Puis le légendaire Eusebio est apparu. Le Black Panther (son surnom de l’époque) a terminé la journée avec quatre buts, menant son équipe à une victoire 5-3, ce qui n’a pas empêché les Nord-Coréens de briller dans le tournoi.
